Voici une question qui doit trotter dans bien des têtes au sein des équipes Facebook : que faire pour enrichir l’expérience des internautes lorsque ces derniers passent déjà de nombreuses heures sur Facebook chaque semaine, avant le travail, lors des pauses au travail, le soir après le travail, et le weekend ? La réponse, bien qu’en apparence évidente, pourrait révolutionner la manière de collaborer avec ses collègues dans de nombreuses entreprises : faire rentrer Facebook… DANS le travail. Et il se trouve justement que selon le Financial Times et Mashable, Facebook travaillerait actuellement sur une version dédiée au travail en entreprise de son service, prenant la forme d’un réseau social d’entreprise (RSE), nommé Facebook at Work.
Dans le principe, cette solution devrait ressembler sensiblement au Facebook que nous connaissons tous, avec un flux d’actualité, des groupes ou encore un système de messagerie instantané, mais de nouvelles fonctionnalités pourraient également voir le jour pour améliorer la collaboration, comme par exemple le partage et l’édition de documents en groupe et en temps réel (qui a dit Google Drive ?). Une nouvelle (encore non-confirmée par Facebook) qui tomberait à point nommé tant le Facebook « classique » reste encore diablement inadapté aux besoins des professionnels en terme de collaboration interne.
Bien entendu, Facebook at Work sera probablement strictement dédié aux systèmes d’information des entreprises et hermétiques à toute donnée extérieure (reçue comme émise) : cela devrait empêcher les risques de fuites de données confidentielles et réduire les risques pour que les collaborateurs se retrouvent à écouter le dernier single de Shy’m sur sa page Facebook officielle alors qu’ils s’étaient connectés trois minutes plus tôt pour apporter leur point de vue sur un document sensible. Les collaborateurs n’utiliseraient d’ailleurs pas leur vrai profil Facebook mais un profil « pro » conçu spécialement pour le cadre « pro », qui serait à son tour indétectable sur le Facebook « classique ».
Les Google, Microsoft et autres IBM, à la tête des principaux RSE du marché, doivent-ils s’inquiéter de l’avancée de ce nouveau pion de la part du géant de Menlo Park ? Toujours est-il que Facebook semble en mesure de rattraper son retard : la plateforme étant déjà connue « par cœur » par la majorité des internautes et profondément encrée dans les usages de chacun, nul doute que les entreprises verront d’un bon œil l’arrivée d’un RSE qui ne nécessite pas d’apprentissage d’utilisation ni de création de réflexe au sein de leurs équipes, ce qui est loin d’être le cas sur les autres plateformes, malgré tout le mal qu’elles peuvent se donner pour ressembler le plus possible à Facebook.
Oui, mais la confidentialité des données dans tout ça ? cette question me parait être un faux problème, puisque les entreprises qui ne feront pas confiance à un RSE dont les données sont hébergées sur ses propres serveurs ne le font certainement déjà pas pour les autres solutions dédiées aux professionnels hébergées de la même manière, telles que celles de Google (en d’autres termes : craindre pour ses données chez Facebook tout en stockant en parallèle ses données chez Google les yeux fermés me parait… un peu paradoxal). À noter que Mashable souligne également l’absence de publicité sur la plateforme pour le moment, ce qui me parait pertinent au regard de l’usage attendu de Facebook at Work.
Ce programme, actuellement en cours de test chez Facebook Londres, pourrait-il est une alternative séduisante aux systèmes d’information actuels au sein des entreprises ? Seriez-vous prêt à implanter Facebook at Work dans votre entreprise si le modèle reposait sur du freemium (exemple : gratuité jusqu’à 20 inscrits puis faible coût mensuel pour chaque collaborateur supplémentaire) et que la solution permettait de booster sensiblement les échanges entre collaborateurs, avec à la clé une optimisation de la productivité et une création de valeur certaine ?
Source : Mashable
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JimmieC