Ce billet a été rédigé à 4 mains : la première partie par Christophe (@Kriisiis), présent lors de la soirée d’ouverture du Festival Lumière, la seconde par Laura (@Lauramparra), présente lors de la cérémonie de remise du prix Lumière par Uma Thurman à Quentin Tarantino.
[alert type= »info »] Partie 1 : Soirée d’ouverture (par Christophe) [/alert]
Bonjour à toutes et à tous. Vous le savez, je fais de temps en temps des écarts à la ligne éditoriale du blog, notamment lorsque j’ai la chance d’être convié à un événement ou une opération qui me fait vraiment vibrer (et je l’assume totalement). J’ai le plaisir de récidiver aujourd’hui grâce à Orange, qui a entrepris d’inviter non pas une seule personne, mais les deux rédacteurs de Kriisiis.fr (avec l’arrivée récente de Laura) au Festival Lumière de Lyon.
Le Festival Lumière ? Si vous aimez le grand écran, vous connaissez certainement cet événement réunissant les plus grands artistes et passionnés de cinéma, le tout dans notre belle ville de Lyon, où les frères Lumière ont conçu le premier cinématographe en 1895. Puisque j’avais adoré me rendre à la 4ème édition l’automne dernier, je n’ai pas hésite un seul instant lorsqu’il m’a été proposé de venir en prendre plein les yeux cette année lors de la 5ème édition.
Je me suis donc rendu à la Halle Tony Garnier lundi soir, le regard braqué sur des invités de prestige (je n’ai reconnu que les plus « visibles » : Patrick Timsit, Daniel Auteuil, Lambert Wilson, Pierre Richard, François-Xavier Demaison, Jean Rochefort…), mais surtout avec l’espoir d’approcher deux immenses talents : Quentin Tarantino et Jean-Paul Belmondo. Et la chance m’a souri ! Ils étaient là, à deux mètres de mon sourire niai ! Et ce n’était que le début de mes surprises…
Après avoir échangé avec plusieurs passionnés de cinéma lors du cocktail préliminaire (et geeké un bon moment avec une personne en charge de l’installation de la fibre optique chez Orange – Chassez le naturel…), nous avons pu visionner un film d’une qualité rare : « Un Singe en Hiver » (1962). Je pensais que je n’étais pas trop « Films tournés 25 ans avant ma naissance » ; j’avais changé d’avis 99 minutes plus tard. Je vous le recommande, Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo y excellent !
Le moment le plus émouvant s’est produit quelques secondes après la fin du film, lorsque la salle (pleine à craquer) a entamé une standing-ovation de plusieurs minutes à l’égard d’un Jean-Paul Belmondo souriant malgré sa fragilité flagrante. Quentin Tarantino a d’ailleurs pris la parole pour dire tout le bien qu’il pensait de cet « immense acteur », faisant vibrer une audience charmé et acquise à sa cause. Un moment fort que je ne risque vraiment pas d’oublier !
Un bout de pellicule du film À bout de souffle en main, le cœur (et l’estomac) serré par le fait de devoir rater le repas aux côtés des acteurs (la faute au timing !), je terminais la soirée avec des étoiles plein les yeux, fasciné par un monde que je connais si mal. Au vu du succès de cette 5ème édition, je peine à imaginer comment les organisateurs pourraient faire plus grand et plus fort l’année prochaine. Mais avec le cinéma, tout est possible, non ?
PS : une dernière photo de Quentin Tarantino avec Gérard Collomb, Maire de Lyon, parce qu’elle me fait bien rire (non non, je ne me moque pas…). Et le photobomb de Pierre Richard (merveilleux dans Le Grand Blond avec une chaussure noire) !
[alert type= »info »] Cérémonie de remise de prix (par Laura) [/alert]
(Re) bonjour à toutes et à tous. Pendant 3 ans, Kriisiis a été mon meilleur ami, mon allié, mon maître et mon confesseur. Du coup, quand Christophe m’a demandé de co-écrire le blog avec lui, je n’ai pas hésité un seul instant : j’ai dit oui ! C’est pour moi un grand plaisir de partager mes expériences et mes réflexions avec vous, et c’est aussi un plaisir d’avoir une si belle occasion de démarrer cette expérience.
Ce n’est que vendredi à 17h que j’ai reçu une invitation de la part d’Orange pour assister à la remise du Prix Lumière à Quentin Tarantino lors du festival homonyme à Lyon. Pour la cinéphile que je suis, ce festival représentait un rêve de gosse : l’opportunité de vivre la magie du cinéma de l’intérieur, de voir un film dans une salle colossale avec 2999 autres personnes, et j’avoue, de faire la « groupie » en prenant en photo les stars.
Je me suis vite activée pour récupérer mon appareil photo chez moi et partir à la rencontre de l’équipe d’Orange, qui m’a gentiment invitée à un cocktail dédié aux partenaires avant la cérémonie officielle. Un moment convivial qui m’a permis de discuter avec des « vrais » passionnés de culture et de cinéma (je pense notamment à l’équipe du festival de cinéma d’animation d’Annecy, que je salue !).
Suite au cocktail d’accueil, je me suis confortablement installée dans le grand amphithéâtre où la remise du prix devait avoir lieu. Non loin de l’espace presse, j’ai vu défiler toutes les stars françaises et internationales présentes au festival, entre autres : Uma Thurman, Harvey Keitel, Tim Roth ou Mélanie Laurent, qui ont grandement contribué à la carrière de Tarantino.
Du côté du cinéma français, de nombreuses personnalités ont assisté à ce moment culminant du festival Lumière : Leila Bekhti, Tahar Rahim, Michael Cimino ou Christophe Lambert, sans oublier le grand Bertrand Tavernier, président de l’Institut Lumière et ami personnel du cinéaste américain.
Les fou-rires
Le protocole et les flashes du photo-call ont rapidement laissé place à l’humour et à l’émotion. C’est un enthousiaste Thierry Frémaux (directeur général du Festival Lumière) qui a inauguré cette cérémonie avec une introduction qui a marqué les esprits : un petit cours pratique pour apprendre à prononcer « Quentin » à l’américaine. C’était raté d’avance ! Un grand moment d’humour aussi avec les petits problèmes de traduction pendant toute la soirée, et notamment pendant le discours le plus attendu, celui de la magnifique Uma Thurman.
Les larmes
Les muses, acteurs fétiches et producteurs fidèles de Tarantino ont dédié les uns après les autres quelques mots au réalisateur, qui a fini en larmes devant l’ovation du public lyonnais. Sans oublier le moment le plus magique, lorsque la chanteuse Irma et Mélanie Laurent ont entonné à duo « Bang Bang » (mythique chanson de Nancy Sinatra extraite de la bande sonore de Kill Bill).
Parmi les phrases cultes de cette soirée riche en émotions :
- « Cette récompense est un acte d’admiration pour le cinéma » Thierry Frémaux
- « Quentin, ton cinéma est une explosion de dynamite » Uma Thurman
- « Avant j’étais un loup solitaire, car je n’ai pas vraiment de famille, mais ces gens sur la scène ce soir, c’est ma famille » Quentin Tarantino
- « Je n’ai pas beaucoup de mots pour dire ce que je ressens, ça doit être la première fois que ça m’arrive ! » Tarantino
- « Le cinéma est ma religion, et la France mon Vatican » Tarantino
- « Je ne sais pas ce que j’aurais fait de ma vie si le père et la mère des Lumière ne s’étaient pas rencontrés dans cette ville » Tarantino
- « I forgot one thing : VIVA le cinéma ! » Tarantino
- (Aux personnes qui sont restées voir « Jackie Brown » après la remise du prix : « C’est VOUS les vrais cinéphiles, vous êtes mon peuple ! » Tarantino
Une soirée qui restera dans les annales du festival Lumière avec un grand discours « tragicomique » où Keitel a fait pleurer Tavernier, qui a fait pleurer Uma, qui a fait pleurer Tarantino, qui nous a tous fait pleurer… Pour boucler cette chronique, je vous laisse un petit cadeau en souvenir : un bout de pellicule du film projeté après la cérémonie !
Merci encore à Florence, Karine et Kelly de chez Orange pour l’invitation. Je vous dis à très vite pour des articles plus « social media » et je vous invite à revivre le live-tweet de l’événement ici !
Source photo « Festival Lumière » : Culture.lyon.fr
Source photo « Un Singe en Hiver » : Filmdope
Source photo « Quentin Tarantino & Gérard Collomb » : @RomainBlachier sur Twitter
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david