Article écrit par Jessica Rolland (@JessicaLymae)
Le journalisme a subi de profondes transformations en moins de 10 ans, notamment avec l’arrivée des réseaux sociaux. Ces mutations ont sonné la fin de l’information descendante – les journalistes diffusent une actualité et les gens la lisent – et ont permis sa démocratisation. Tout le monde peut désormais s’exprimer et être entendu. Ces mutations ont également eu des conséquences sur ceux qui travaillent directement en contact avec eux : les communicants et les attachés de presse. En tant que fournisseur de logiciels de relation presse et d’influence, Cision a voulu en savoir plus en réalisant une étude sur le sujet. Ils ont donc interrogé 290 journalistes français sur leur pratique des réseaux sociaux.
Pour les journalistes, les réseaux sociaux sont un formidable outil. La preuve, 91% d’entre eux les utilisent dans le cadre de leur métier et 56% affirment ne plus pouvoir s’en passer ! Parmi ceux qu’ils privilégient : Facebook pour publier et promouvoir leurs articles et Twitter pour faire de la veille d’actualité et surveiller les buzz. Certains journalistes utilisent même les réseaux sociaux pour mesurer l’efficacité de leurs contenus grâce au nombre de vues, de commentaires et de partages.
Pour certains titres de presse, le trafic dû aux réseaux sociaux représente plus d’un quart du trafic global du site web. L’étude souligne également une tendance émergente qui peut parfois étonner : plus de la moitié des journalistes se servent des réseaux sociaux pour orienter la création de leurs contenus. « Est-ce que ce sujet est attractif et suscite de l’intérêt chez les lecteurs ?« . C’est en effet par ce biais que les journalistes peuvent atteindre directement leurs lecteurs et savoir ce qui les intéressent – chose qui était auparavant impossible.
Pourtant, malgré tous ces avantages, ils sont 62% à penser que les réseaux sociaux dégradent les valeurs du journalisme et même 89% à regretter qu’ils les poussent à se concentrer sur la rapidité au détriment de l’analyse approfondie. Infographie de l’étude :
Malgré ce qu’on lui reproche, on peut espérer que le journalisme saura comment retrouver ses lettres de noblesse tout en tirant profit des formidables apports des réseaux sociaux. Et si l’avenir du journalisme était davantage dans l’investigation, l’enquête et le décryptage ? Car c’est bien là la valeur ajoutée du journaliste par rapport à une personne lambda munie d’un smartphone : sa capacité à fournir une information de qualité et fiable.
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