Ce dimanche 28 septembre 2014, plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont regroupés à Central (le quartier d’affaires de Hong Kong) pour protester contre l’absence de libertés politiques au sein de l’ex-colonie britannique. Alors que des photos et vidéos fleurissent sur Twitter par le biais du hashtag #OccupyCentral (en référence à Occupy, le mouvement international de protestation sociale illustré notamment par #OccupyWallStreet fin 2011), de nombreux internautes soulignent que la plateforme de partages de photos et vidéos Instagram est désormais indisponible en Chine.
Cette décision pourrait-elle s’avérer définitive ? Bien que délicate à estimer, cette éventualité n’est pas à exclure lorsque l’on s’intéresse aux précédentes expériences similaires : pour rappel, les plateformes Twitter et Facebook avaient été bloquées dans la foulée des révoltes qui avaient fait 140 morts dans la région de Xinjiang (ouest de la Chine) en juillet 2009, et n’ont jamais re-basculé dans la « liste blanche » des plateformes accessibles sur le territoire. D’autres services tels que Google, Youtube, WordPress, Dropbox ou encore Vimeo ont également fait les frais d’une utilisation jugée « inadaptée » par les autorités.
S’il est difficile de se prononcer sur le nombre exact d’utilisateurs d’Instagram en Chine en l’absence de chiffres communiqués officiellement par Facebook, CNET souligne que le dernier ordre de grandeur remonte à 2011, lorsque le fondateur Kevin Systrom a déclaré pendant le TechCrunch Disrupt de Pékin que l’application Instagram était téléchargée 100.000 fois par semaine en Chine. De quoi imaginer plusieurs millions d’utilisateurs à l’heure actuelle, privés d’accès à la plateforme. Iconosquare continue à comptabiliser des publications sur Instagram, avec notamment plus de 6.000 éléments tagués OccupyCentral.
Source : Engadget
Source Image : lev radin / Shutterstock.com
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