Vous en conviendrez, une vie serait trop courte pour réussir à découvrir les nombreuses facettes exceptionnelles que permet l’essor des nouvelles technologies et du numérique. Il ne se passe pas un jour durant lequel je ne regrette pas de pouvoir plonger dans des univers aussi riches que variés, largement discutés et diffusés par les internautes, notamment sur les réseaux sociaux. Parmi eux, il y a évidemment la tendance du « eSport », qui me semble prendre des proportions incroyables d’année en année. Alors bien sûr, lorsque Orange m’a invité à l’événement Lyon eSport (#LES10), entièrement fibré par l’opérateur et qui se déroulait du 3 au 5 mars 2017 au Palais des Sports de Lyon, je n’ai pas hésité une minute avant de valider ma présence.
Il faut dire que pour une personne comme moi, avec peu de contacts sensibles à ce phénomène dans son entourage, ce monde est bourré de paradoxes. Je n’en entends pas parler pendant plusieurs semaines, puis lis dans L’équipe que la finale des derniers championnats du monde a été suivie par plus de 40 millions de passionnés. J’entends dire à droite et à gauche que c’est une activité limitée à un rayonnement confidentiel, puis suis avec étonnement la manière dont les clubs professionnels de football tels que le PSG ou l’OL mènent une course à la compétitivité, en recrutant les meilleurs talents, pour constituer des équipes de eSport compétitives sur des opus tels que FIFA. Dans le cas présent, je me dis que le meilleur moyen de me forger un avis est de plonger dedans la tête la première.
Pour donner un petit peu de contexte, sachez que le #LES10 se concentre sur un seul et unique MOBA, peut-être le plus populaire d’entre tous dans le eSport : League Of Legends, ou LoL pour les intimes (éditeur Riot Games). Pour ceux qui ne connaissent pas mais qui ont joué à certaines licences Blizzard ces dernières années, imaginez un mix entre Starcraft (pour la vue du dessus), Warcraft ou Overwatch (pour les personnages) et Diablo (pour la maîtrise d’un personnage unique) : autrement dit, un concurrent direct de Heroes of the Storm. Les puristes de la comparaison s’en indigneront peut-être, mes excuses par avance ! C’est un regard de néophyte. Les parties durent 20, 30, 40 minutes, parfois jusqu’à 80 minutes pour les plus disputées, se jouent à 5 contre 5, et chaque joueur a un rôle particulier, au même titre que chaque joueur de football a également un rôle sur le terrain (gardien, défenseur, attaquant, etc.).
Le beau jeu ! @GamersOrigin prend le Nashor mais @Eclypsia_LoL réagit en prenant 4 kills et des objectifs ! #LES10 https://t.co/iSVZhnLM71 pic.twitter.com/hcSIAc9ytH
— Lyon e-Sport (@LyoneSport) March 5, 2017
Je me suis donc rendu au Palais des Sports de Lyon ce weekend pour le #LES10, et ce que j’y ai vu m’a littéralement couplé le sifflet. D’abord, il y a cette foule de passionnés, joueurs comme spectateurs, qui s’adonnent à l’unisson à leur passion. Plusieurs compétitions ont lieu pendant le weekend, couplant des amateurs, des semi- professionnels et des professionnels, et les parties les plus populaires sont diffusées sur différents écrans dispatchés autour d’un parterre de PC, voire même sur un écran géant devant une grande tribune montée pour l’occasion. L’oreille tendue, on peut entendre les spectateurs s’extasier devant certaines combinaisons, parler tactiques et schémas de jeu, puis après les parties, débriefer des meilleurs coups réalisés.
C'est chaud sur la scène ! #LES10 pic.twitter.com/KykRpRwvzH
— Lyon e-Sport (@LyoneSport) March 5, 2017
Il faut dire que les meilleurs joueurs sont des eSportifs de haut-niveau. Capables de gérer un nombre impressionnant de paramètres en même-temps, ce sont de véritables machines de guerre. Chaque action dans le jeu est le fruit d’années d’expérience, de pratique, d’entrainement. Un art illustré par la clameur du public. Certaines équipes ont un entraineur, parfois-même des remplaçants. Elles s’appellent « Millenium », « TeamLDLC », « Eclypsia », ou encore « PSG eSport ». Il arrive qu’elles s’entrainent dans des Gaming Houses, leur permettant de se consacrer pleinement à leur montée en compétence. Il n’y a qu’à voir le nom de certains sur des t-shirts ou maillots de supporters, ou encore la queue lors des sessions photo, pour se rendre compte que les plus populaires d’entre eux sont devenus de vraies célébrités !
Une deuxième partie commence ! @Millenium_LoL VS WhiteTigers en direct sur la scène de la #LES10 https://t.co/iSVZhnLM71 pic.twitter.com/1DaiIBy4nq
— Lyon e-Sport (@LyoneSport) March 4, 2017
à côté des joueurs, deux autres tendances du eSport ont attiré mon attention. Bien sûr il y a les cosplayeurs, qui se costument à l’image de personnages, de mangas ou de jeux. J’ai été impressionné par la qualité des réalisations, par le sens du détail, chez les quelques dizaines de participants qui présentaient leurs costumes à l’occasion de l’événement. Pas tellement moins pris en photo que les eSportifs de haut-niveau ! Et puis il y a les casters / streamers, dont le rôle est de diffuser et de commenter les parties, à la façon de commentateurs de match de football (une nouvelle fois désolé pour la comparaison, chacun son référentiel !). Experts dans le domaine, parfois joueurs ou anciens joueurs, les plus connus maîtrisent admirablement bien l’exercice : gestion des temps-morts, animation du public, description des actions de jeu, tout y est ! Là aussi, les plus populaires sont connus de tous, et au même titre que certaines équipes, ont le droit à un espace dédié dans le Palais des Sports.
Merci aux cosplayers qui sont là pour animer la salle ! ❤️ #LES10 pic.twitter.com/yV5RvZkubV
— Lyon e-Sport (@LyoneSport) March 4, 2017
Ce qui marque le plus après quelques heures passées dans cet environnement fascinant, c’est probablement l’esprit du eSport. Ici, pas de sponsoring à outrance : à l’exception de certains partenaires que j’aurais pu rater, seuls Twitch (service de streaming de jeux mondialement connu) et Orange (en raison d’une proximité de longue date, accompagnée de la fameuse couverture fibre de l’ensemble de l’événement dont je vous parlais en introduction) sont présents. Le côté « activité de l’ombre » est assumé, revendiquée. On n’échange pas de carte de visite, on échange son YouTube ou son Twitch. Chaque visiteur est passionné, par le jeu et / ou par le cosplay. Tout le monde se parle (timide, le geek ?), tout le monde encourage et soutient ses favoris. Esprit de compétition et esprit de partage font excellent ménage. La preuve en est, l’excellent accueil réservé à La Source, concept que je vous invite à découvrir au plus vite sur leur site web, stand qui n’a pas désempli de la première à la dernière minute.
Chez nos amis de @rushesport c'est comme à la maison ils savent recevoir ! Bonjour et bon dimanche de @LyoneSport à tous on vous attends :D pic.twitter.com/y3aC6YCXIk
— LaSource (@LaSource_eSport) March 5, 2017
Véritablement, Lyon eSport est une expérience fascinante. Lorsque l’on apprend qu’il s’agit de la 10ème édition, on se dit que les efforts ont du être considérables les premières années, loin des projecteurs, pour en arriver là. Aujourd’hui, #LES10 rassemble 10 000 passionnés en un weekend, autour des meilleures équipes. Et ce n’est bien sûr qu’un événement parmi tant d’autres, attirant potentiellement beaucoup plus de monde, aux quatre coins du globe, notamment en Asie ou aux États-Unis. Lorsque je repense à cet évènement, lorsque je passe quelques dizaines de minutes à parcourir les tweets de Rush eSport par Orange sur Twitter, lorsque je vois l’étincelle briller dans les yeux des visiteurs, je me dis que le eSport n’en est encore qu’à ses prémices, et que les plus belles années sont à venir. Rendez-vous au #LES11 ? Avec ou sans vous, je fais désormais partie des fidèles au rendez-vous !
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william robert