Selon Adweek, le ticket d’entrée pour les marques qui souhaitent annoncer dans la section « My Story » (mon histoire) de Snapchat s’élèverait à 750 000 dollars par jour ! Il semblerait que ce format d’annonce unique ainsi que son côté instantané et éphémère permettent d’expérimenter une campagne publicitaire relativement captivante… Mais les détracteurs touchent une corde sensible relative à la plateforme et à cette offre en particulier : comment tabler sur une publicité à 750 000 dollars lorsque l’on ne dispose pas d’éléments analytiques et de clés de ciblage suffisants pour constater un réel retour sur investissement face à des adversaires comme Facebook ou même, une campagne TV en prime-time pour le même budget ?
Les marques déjà présentes sur Snapchat ainsi que les spécialistes de la plateforme s’accordent à trouver des avantages non négligeables à ce type d’annonces, qui n’a pas encore de véritables concurrents sur le marché. En premier lieu, et contrairement à Facebook ou Twitter sur lesquels le socionaute consomme « passivement » le contenu éditorial et promotionnel des marques, l’utilisateur de Snapchat engage une démarche active liée à la fonctionnalité principale de l’outil : sur Snapchat, il faut cliquer et maintenir un bouton appuyé pour visionner un contenu, ce qui garantit à l’annonceur un engagement de sa part quant à la publicité qu’il a mise en ligne.
Bien entendu, il y a un bémol : seul un petit pourcentage d’utilisateurs sera ouvert à l’expérience de l’annonce. Si Snapchat revendique plus de 100 millions d’utilisateurs actifs par mois, tous ne choisirons pas d’y regarder la publicité ! En revanche s’ils optent pour son visionnage, c’est quasiment gagné : contrairement à une campagne TV, les marques sont quasiment certaines que l’utilisateur reste scotché devant son écran de smartphone pendant la lecture de la vidéo ou du visuel…
D’un point de vue strictement lié à l’audience, Snapchat possède une aura sans précédent sur la génération des 18-34 ans. Même si certaines marques s’en soucient peu (Red Bull par exemple ne traite absolument pas du sujet Snapchat dans sa stratégie social media), d’autres ont compris l’intérêt de se positionner sur l’outil afin d’atteindre une cible qui commence déjà à bouder Facebook et Twitter… Travailler sur Snapchat, une façon de parler le même langage que ses consommateurs et de bénéficier d’une exposition médiatique plus importante en tant qu’ « early annonceur » ?
Snapchat poursuit donc sa croissance et souhaite se positionner clairement sur le marché de la publicité mobile. Si le ticket d’entrée à 750 000 dollars s’avère confirmé, toutes les marques ne seront donc pas en mesure d’annoncer sur la plateforme. Il restera toujours la solution de la publication gratuite, qui ne donne pas accès à un suivi des conversions ou taux de clics mais permet tout de même d’utiliser Snapchat dans sa stratégie de communication… mais jusqu’à quand ?
Source : TechCrunch