Il ne s’écoule pas une journée sans que vous n’en entendiez parler. Alors que relativement rares les années précédentes, les erreurs d’affichage sur les sites internet se sont grandement multipliées ces derniers semaines, pour atteindre presque une toutes les 48 heures ces derniers jours. Est-ce simplement que le buzz généré par l’une d’entre elles rend « à la mode » le fait de faire remarquer ce genre de fautes sur le web ? Ou bien parlons-nous réellement plus de cela parce que le phénomène devient plus courant ?
Il y a quelques semaines, les 3 Suisses vendaient une télé 179,90€ au lieu de 1899€, quelques jours après, 360 Precision faisait encore plus fort en proposant un appareil photo Canon gratuit; la semaine dernière, Otto.de faisait une mauvaise saisie concernant ses Mac Book (49.95€ au lieu de 1299€) mais indemnisait ses clients. Aujourd’hui, j’apprends que la Fnac a proposé ce matin l’iPhone 3GS à 1229€ au lieu de 229€. Bien entendu, je ne cite que les cas les plus connus : la liste serait trop longue.
Lorsqu’une erreur d’affichage commence à s’ébruiter, il convient d’appliquer une grande vigilance et une grande réflexion pour l’entreprise concernée, afin d’éviter toute réputation préjudiciable. Les 3 Suisses, ne sachant pas comment gérer le problème, a eu droit à son Google Bombing, et sa notoriété, à un coup derrière la tête. Otto.de, à l’inverse, en offrant des chèque cadeaux de 100€ et en effectuant un tirage au sort pour que les produits soient vendus au prix erroné mais affiché, fait figure d’emblème de la vente en ligne en Allemangne, surtout depuis sa très bonne gestion du problème.
Mal géré, le problème est donc très négatif, et bien géré, il provoque un buzz très positif sur l’image de l’entreprise. Une erreur d’affichage peut donc être utile. Plus les jours passent, plus les erreurs d’affichages s’accumulent, et plus je me demande si certaines entreprises ne font pas volontairement une erreur, discrètement, pour se donner un petit coup de pouce, non sur les ventes à court terme, mais sur la notoriété à moyen terme.
Ce genre de supposition n’est certes pas vérifiable. Mais je crois qu’il faut admettre une chose, c’est que les cyber-marchands doivent être inventifs dans un univers ultra-concurrentiel, proche de la saturation, et que certains seraient prêts à tout (même à proposer des bons d’achat en dédommagement ?) pour créer un buzz, et donc, indirectement, des ventes.
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Sylvain
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Sylvain
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benjdav
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benjdav