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Bonjour à toutes et à tous. J’avais dernièrement eu la chance de tester en quasi exclusivité le nouveau Twitter puis, quelques jours plus tard, le nouveau Viadeo. J’ai désormais le plaisir de vous présenter Diaspora, le nouveau réseau social qui fait tant de bruits sur le web depuis quelques mois, décrit comme une alternative à Facebook par certains, comme un projet mort-né car n’ayant aucune chance d’atteindre une taille critique nécessaire à son développement par d’autres. Que diriez-vous de jeter un coup d’œil à la version Alpha ?

Tout d’abord, rappelons rapidement ce qu’est ce réseau, comment il fonctionne, et pourquoi il a été créé. Suite aux nombreuses critiques quant à la politique de confidentialité de Facebook, 4 étudiants new-yorkais ont entrepris de créer un Anti-Facebook, un réseau plus simple, plus sûr car rendant à l’utilisateur le contrôle de sa vie privée, et surtout, en licence open source GPL Affero (aGPL). Ce projet novateur mène la guerre à la centralisation des données, et est soutenu par 200.000$ de dons.

Actuellement bien seul sur ce réseau (1 seul contact), je profite de l’occasion pour vous proposer un article nommé « Tout sur le nouveau Diaspora : design, fonctions, et 5 invitations à gagner ». Avant toute chose, si vous souhaitez obtenir une invitation pour tester Diaspora, sachez qu’il vous faudra retweeter le message ci-dessous sur Twitter, ou commenter la publication relayant cet article sur la Fan-Page Kriisiis.fr sur Facebook (le tirage au sort aura lieu via Random.org d’ici à mardi 7 Décembre au soir) :

Concours @Kriisiis : RT ce tweet pour tenter de gagner une invitation à Diaspora l’Anti-Facebook http://bit.ly/fGaxYy

Ou utilisez directement le bouton ci-dessous :

Maintenant que le sujet des invitations à gagner est abordé, focalisons-nous sur le design et les fonctionnalités de Diaspora. Nous observerons la page d’accueil, la page de profil, le système d’ajout de contacts, les différents onglets (c’est à dire les groupes), l’outil de recherche, les paramètres de compte et le fonctionnement de sa dite décentralisation, avant de conclure, finalement, si mon avis quant à ce réseau d’une manière générale et quant aux chances pour qu’il devienne une plateforme de poids à moyen-terme.

L’inscription

L’inscription à Diaspora est relativement rapide. Seuls les éléments les plus importants vous sont demandés (votre prénom et nom, votre genre, votre date de naissance, une rapide description de vous, votre photo, et votre volonté quant à l’éventuelle recherche de votre profil sur Diaspora), associés à une proposition de passerelle entre Diaspora et Facebook ou Diaspora et Twitter, ce qui permettra par la suite de publier des données sur le réseau open source et dans un même temps sur ses réseaux préférés.

L’avis de Kriisiis.fr : je pensais initialement que des données plus précises (comme sur Facebook) seraient alors à compléter par la suite, mais il n’en est rien. Je suppose que cela est du au fait que Diaspora est encore en version Alpha, et qu’un certain nombre de fonctionnalités sont encore manquantes ou en cours de développement. L’inscription ne prend que quelques secondes, et semble inspirée de celle de Twitter (avec un système de pages et de « Skip », plus largement employé sur le web ces derniers temps).

La Page d’accueil

La Home Page de Diaspora est relativement simple, puisqu’elle est constituée de seulement 3 blocs principaux, à savoir le newstream, l’encart de publication de données (seuls des textes et photos peuvent être partagés… pour le moment ?) et une sidebar donnant un bref aperçu de ses contacts et de ses groupes. Les publications peuvent être « rendues publiques », c’est à dire partagées sur Facebook et Twitter, mais également sur son propre Flux RSS intégré à Diaspora, et sensiblement plus important que sur Facebook ou Twitter.

L’avis de Kriisiis.fr : Il existe des réseaux sociaux proposant jusqu’à trente ou quarante liens ou fonctionnalités dès la page d’accueil, ce qui noie immédiatement l’utilisateur et ne le fait pas partir sur une bonne base. Bien plus simple et intuitive, la page d’accueil de Diaspora m’a agréablement surpris, d’autant plus que notre pièce d’identité (un email, ici kriisiis@diasp.org) est mise en valeur, ce qui permet immédiatement d’appeler ses contacts à nous retrouver sur le nouveau réseau social grâce au partage de celle-ci.

La page de profil

La page de profil sur Diaspora est organisée de manière relativement similaire à celle de Facebook, si ce n’est qu’elle est encore ici bien plus simple et pertinente. L’avatar est d’une taille maximum de 300x300px, ce qui est plutôt agréable à visualiser, le newstream occupe une place tout aussi importante que sur Facebook, et les données relatives à l’utilisateur (genre, date de naissance, description) sont placées très logiquement sous l’avatar, associées à un lien permettant d’éditer rapidement et simplement son profil.

L’avis de Kriisiis.fr : à n’en point douter, la création d’un « Anti-Facebook » passe dans tous les cas par la reprise d’un certain nombre de ses éléments (dans la forme ou dans le fond), ce qui a pour conséquence de ne pas perdre l‘utilisateur. Un onglet Photos est situé sous son nom, et affiche des previews de celles-ci en 100×100, ce qui est probablement optimisé quand à la synthétisation de celles-ci, mais pas forcément adapté à une visualisation correcte de celles-ci : un système plus proche de celui de Facebook aurait été apprécié.

L’ajout de contacts

Lorsqu’un individu vous ajoute à ses contacts, un bloc très inesthétique indiquant « New request! » apparaît sur votre page d’accueil (ainsi qu’un petit « (1) » sur l’onglet « Home », une nouvelle fois de manière similaire à Facebook). Un système de Drag and Drop cette fois-ci très esthétique et fonctionnel vous permet de placer cet individu dans un groupe (ici nommé « Aspect »). L’ajout d’un profil est quant à lui encore plus simple, avec une simple sélection du groupe dans lequel l’ajouter et une validation via un bouton « Add Contact ».

L’avis de Kriisiis.fr : Je suis particulièrement déçu par cet affreux bouton rouge apparaissant sur la page d’accueil, indigne d’un réseau très joli visuellement et qui aspire à devenir (au moins dans le principe) un concurrent de Facebook. Cependant, le système de placement de contacts dans les différents groupes créés est très intelligent et très facile à utiliser : un enfant pourrait assurer cette démarche sans aucun problème, même si je n’ai pas encore cherché à placer un contact dans deux groupes de manière simultanée.

Le système de Drag and Drop permettant de classer ses contacts selon différents « Aspects » :

Les groupes (aspects)

Parlons-en, justement, de ces groupes. Diaspora prévoit que l’on puisse publier des données à des cibles, placées dans des groupes nommés aspects, de la même manière que l’on peut diffuser du contenu spécifique selon différentes listes sur Facebook. Deux aspects sont créés à la base, « Famille » et « Travail », auxquels on peut rajouter nos propres préférences en seulement deux clics. Un contenu peut être partagé de manière générale, ou alors de manière spécifiée dans un ou plusieurs des aspects que l’on a préparés.

L’avis de Kriisiis.fr : une chose est sûre, Diaspora rend simple ce que Facebook a voulu rendre compliqué. Alors que le plus gros réseau social de la planète empêche à toute personne pressée de créer des listes pertinentes rapidement, Diaspora joue sur l’effet inverse et rend ce concept de groupes clair comme de l’eau de source. Je n’ai cependant pas encore connaissance du nombre d’aspects maximum que l’on peut créer, bien que je suppose qu’il soit rare d’avoir à en organiser plus de 5 ou 6.

L’outil de recherche

Diaspora vous permet de rechercher des membres via un module spécifique. Celui-ci s’avère relativement simple, puisqu’il ne permet aucune précision et aucun critère de recherche (en comparaison, Facebook en propose 9). Il ne se contentera donc que de vous proposer un rendu « bête et méchant » des membres dont leurs données sont associées à votre mot-clé, sans critère de relevance : l’outil ne classera par exemple pas vos amis en priorité comme peut le faire Facebook, ce qui peut s’avérer relativement décevant.

L’avis de Kriisiis.fr : Probablement l’un des plus gros points faibles de Diaspora à l’heure actuelle, ce module ne recherche ne semble pas prêt à être utilisé par les inscrits à Diaspora. Croisons les doigts pour que celui-ci soit revu de manière importante d’ici à un lancement plus large de la plateforme, sinon quoi les chances pour que celui-ci soit utilisé de manière régulière sont bien faibles. Cette contrariété peut selon-moi peser lourd dans la balance quant à la potentielle atteinte d’une taille critique de Diaspora à moyen terme.

Paramètres et export de données

J’ai hésité à préparer une rubrique spécifique à ce sujet tant les paramètres de son compte sont simplets et rapidement passés en revue. Outre la modification de votre profil et de vos connexions, il ne vous est en effet possible de changer que votre mot de passe ou la langue de la plateforme (23 choix, ce qui est tout de même relativement important pour une version Alpha), à quoi viennent s’additionner la clôture du compte et l’export de données (publications, profil, etc.) en format .xml ou l’export de vos photos.

L’avis de Kriisiis.fr : Alors que je pensais qu’une certaine insistance quant à la protection des données serait apportée, il se trouve que cela n’a pas du tout été abordé dans cette version Alpha. Il vous est aujourd’hui impossible de préciser quelles seront les données qui apparaîtront à vos amis, aux amis de vos amis, à des listes spécifiques ou à tous les utilisateurs de Diaspora d’une manière générale. L’export des données en .xml est par contre à saluer, bien que relativement similaire au concept de Facebook.

La décentralisation

Si ce réseau social fait tant de bruit, c’est parce qu’il est basé sur le concept de décentralisation. En d’autres termes, différents ordinateurs (appelés « Seeds ») contenant vos données se connectent entre eux, sans passer par un serveur principal. Diaspora propose aujourd’hui d’exploiter ce processus (dans quel cas il vous faudra pouvoir héberger votre profil sur votre serveur) ou de passer plus simplement par des serveurs pré-configurés (comme ici), avec des mises à jour automatiques relativement régulières.

L’avis de Kriisiis.fr : pour avoir envisagé l’hébergement de mes donnés, et n’étant pas du tout expert concernant tout ce qui touche de près ou de loin à l’hébergement, je peux vous assurer que je n’ai rien compris au charabia qui m’était présenté. Diaspora devra trouver une solution afin que cette installation soit toute aussi intuitive et logique que l’est la navigation sur la plateforme actuellement, sinon quoi, de nombreux utilisateurs (et c’est également mon cas) se brûleront les ailes sur des concepts qui les dépassent.

Conclusion

Tout d’abord, abordons le sujet des fonctionnalités et du design de Diaspora. L’identité visuelle est simple mais surtout nette, dotée d’un impact fort et permettant une mémorisation étonnamment importante (je pensais que le noir et blanc allait rendre la plateforme diablement banale, et il se trouve que cela fait l’effet inverse). Les fonctionnalités sont parfois similaires à celles de Facebook (profil, newstream, contacts), parfois plus novatrices (aspects), parfois négligées (module de recherche).

Il est évident que si Diaspora paraît si simple (et donc si limité) à première vue aujourd’hui, c’est parce qu’il s’agit de sa version Alpha. Autrement dit, la plateforme sera probablement bien plus complète lors de la version Bêta, encore plus lors de son lancement de manière générale. J’attends avec grand intérêt les plugins, qui, développés sur une base open source, devraient s’avérer extrêmement nombreux, complets et utiles, avec en conséquence une utilisation avivée (on le souhaite) de ce nouveau réseau social.

Enfin, que dire de son avenir ? Je suppose que si une solution n’est pas trouvée pour rendre son utilisation simple (le système de « seeds » n’est actuellement pas du tout attrayant), la plateforme n’arrivera pas à atteindre une taille critique lui permettant d’accentuer suffisamment de visibilité pour concurrencer Facebook. Avec une bonne préparation et des fonctionnalités fortement revues à la hausse dans les futures versions, pas sûr que mes doutes ne s’envolent pas : ils sont, dans tous les cas, actuellement bien présents.

J’espère que la découverte de Diaspora sur Kriisiis.fr vous a plu. Si vous souhaitez découvrir toujours plus d’outils, de plateformes, de conseils et autres actualités au sujet des réseaux sociaux et du Community Management, n’hésitez pas à me retrouver sur Twitter (@Kriisiis) ou sur la Fan-Page Kriisiis.fr sur Facebook, ou encore à vous abonner au Flux RSS de Kriisiis.fr. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne journée, et une agréable utilisation de Diaspora (n’hésitez pas à donner votre avis en commentaire de cet article) !